L’addiction au sucre vous connaissez ?
Le sucre serait 8x plus addictif que la cocaïne… Même si les chercheurs ne sont pas encore d’accord sur le terme « d’addiction » concernant le sucre et l’alimentation en général, force est de constater que celles et ceux qui essayent de réduire leur consommation de sucre rencontrent des difficultés voir n’y arrivent tout simplement pas.
Alors si le terme addiction n’est pas validé scientifiquement, comment peut-on expliquer qu’une personne a priori rationnelle se retrouve à manger une tablette de chocolat devant la télévision à 23h alors qu’elle n’a pas faim et qu’elle sait pertinemment que sa digestion en sera fortement impactée…
L’hypothèse du circuit nerveux de la récompense pourrait être en cause : le sucre permettrait la sécrétion de dopamine qui génère le plaisir, impliquant donc un besoin de réitérer l’expérience à chaque fois qu’il y a un petit coup de mou !
Il ne faut pas oublier que le sucre ce sont aussi les saveurs de l’enfance, un aliment doudou, la recherche de réconfort, autant dire des schémas ancrés au plus profond de nos cellules.
C’est quoi le sucre déjà ?
Vous pensez aux gâteaux et aux bonbons mais c’est aussi le pain, les pâtes, les féculents en général.
Le sucre est indispensable pour le fonctionnement du corps, notamment pour le cœur et le cerveau. C’est la première source d’énergie du corps.
Tous les sucres ne se valent pas : les procédés de raffinage qui aboutissent à la fabrication de sucre blanc industriel et de farine blanche dénaturent ce fameux nutriment pour en faire une calorie vide qui n’apportera aucune énergie à votre corps.
En plus d’une vigilance accrue à la qualité du sucre consommée, il devient clairement évident que la quantité consommée n’est pas neutre. Le sucre en trop grande quantité est accusé d’épuiser le foie et le pancréas et ainsi de favoriser les phénomènes d’hyper/hypo-glycémie, la dysbiose intestinale, l’obésité, la résistance à l’insuline…
Mais alors comment faire quand on veut se libérer de cette tendance à manger sans faim des aliments sucrés ?
- Quand une envie de sucre vous prend, mettez des mots dessus. Apprenez à la détecter, la nommer, l’écrire si besoin. Ce sera le point de départ d’un travail de déconditionnement qui vous permettra ensuite de comprendre d’où elle vient. Il sera ensuite nécessaire de faire un travail d’enquête pour faire le lien entre ce besoin ressenti en sucre et une cause éventuelle : frustration, peur, ennui, fatigue, colère…et ainsi d’aller agir si possible à la source.
- Vérifiez que vous n’avez pas faim. Il arrive parfois que dans un contrôle trop drastique de l’alimentation, il existe une vraie faim et un vrai appel du corps pour recevoir du carburant. Si vous n’avez mangé que quelques feuilles de salade dans la journée, il est fort probable que vous ayez du mal à résister à votre doudou sucré en fin de journée.
- Vérifiez vos apports en protéines. Le manque d’apport en protéines (viande, poisson, œufs ou autres protéines végétales) peut favoriser le phénomène de fringales de sucre.
- Vérifiez que vous n’avez pas soif. Commencez toujours par boire un grand verre d’eau avant de craquer sur un aliment sucré sans faim.
- Retardez le moment de craquer sur l’aliment sucré. Après le verre d’eau, sortez marcher quelques minutes si vous en avez la possibilité, faites quelques respirations, passez un coup de téléphone à un ami, trouvez une stratégie pour intégrer à ce moment-là une action qui vous plait, qui vous fait du bien. Gardez-bien à l’esprit qu’une envie passe toujours tant qu’elle n’est pas conditionnée par un réel besoin physiologique.
- Craquez progressivement. Si vous sentez que quoi qu’il arrive il faudra manger quelque chose à ce moment-là, commencez éventuellement par manger un fruit frais puis voyez. Passez peut-être ensuite à une poignée d’oléagineux puis voyez. Et si vraiment vous n’y tenez plus, choisissez votre aliment sucré et dégustez-le comme si c’était le dernier, mangez-le en conscience, savourez chaque bouchée (voyez comme la première bouchée a beaucoup plus de saveur que la dernière…évaluez ensuite la quantité nécessaire à l’assouvissement de cette envie) et remerciez-vous d’avoir retardé le moment car plus vous ferez cet exercice régulièrement plus vous reprendrez le contrôle sur vos envies de sucre.
Une petite astuce pour finir ?
Quelques huiles essentielles à respirer directement au flacon ou à mettre sur des sticks prévus à cet effet peuvent vous aider à passer le moment de l’envie : Buplèvre, Patchouli, Pamplemousse, Bergamote, Mandarine, Cannelle de Ceylan.
Une supplémentation en chrome pourrait également apporter une aide.
Pour ceux qui, malgré tous leurs efforts, sentent que l’appel du sucre est le plus fort, il peut être intéressant d’explorer la possibilité d’une candidose. Cela correspond à la présence en nombre trop important dans les intestins d’une levure qui réclame du sucre (elle s’en nourrit). A explorer avec votre médecin ou votre naturopathe.